Le plaidoyer et les campagnes sont au cœur des actions de Save the Children. En tant que partie intégrante de notre travail, le plaidoyer et les campagnes contribuent à la durabilité de nos programmes en donnant aux détenteurs de droits le pouvoir d’exiger le respect, la protection et la réalisation de leurs droits humains, politiques et socio-économique par les détenteurs d’obligations. Cela garantit un changement durable dans la vie des enfants avec et pour lesquels nous travaillons, conformément à notre stratégie mondiale.
C’est pourquoi, le plaidoyer et les campagnes sont des éléments essentiels de la théorie du changement de Save the Children. De façon concrète “Être la voix” nous invite à mener un plaidoyer et des campagnes pour de meilleures pratiques, politiques publiques et lois afin de respecter les droits de l’enfant et de garantir que les voix des enfants, en particulier celles des laissés-pour-compte, soient entendues.
Un plaidoyer bâtis sur des preuves, des alliances/partenariats fort autour des enfants et sur le renforcement de capacités des systèmes nationaux de protection de l’enfant.
Nous bâtissons notre plaidoyer sur i)- des données probantes issues de nos recherches et des preuves recueillies par les résultats de nos programmes et de ceux de nos partenaires; ii)- la mobilisation et le renforcement de capacité des acteurs locaux y compris les enfants à tenir les détenteurs de pouvoir responsables de leurs obligations à protéger tous les enfants surtout les plus vulnérables ; ii)- des partenariats et alliances basées sur la confiance, le respect et le renforcement de capacités mutuelles avec les différentes parties prenantes tant au niveau international, national que local ou communautaire ; iv)- la contribution à l’adoption de politiques, de lois, de pratiques et de programmes forts à travers le renforcement des capacités des systèmes stratégiques et opérationnel nationaux de protection de l’enfant pour la délivrance d’un service de qualité adapté aux besoin de protection de tous les enfants.
Selon l’enquête Vacs, 47,1 % de filles et 60,8 % de garçons sont victimes de violences en Côte d’Ivoire. Les auteurs sont les parents, proches et ceux qui ont la charge de l’éducation de ces enfants. Toujours selon cette étude, 87,2% des parents instruit et 85% des parents non instruis pratiquent le discipline violente sur les enfants. Le constat est donc qu’en dépit de tous les programmes de protections des enfants contre les violences mis en œuvre, les chiffres sont toujours alarmants. L’une des causes est l’application difficile de la loi contre les violences faites aux enfants. En effet le terme violence physique et humiliante n’est pas spécifiquement définit dans la loi ce qui crée un certain flou juridique. L’absence d’alternatives au punitions physiques et humiliantes des enfants dans leur éducation ne favorise pas un changement de comportement favorable à l’éducation non-violente des enfants.
Un amendement de la loi sur les violences faites aux enfants est donc nécessaire en contraignant les auteurs à un suivre un programme d’éducation non violentes/de parentalité positive. Il sera aussi nécessaire de définir de manière spécifique -dans la loi contre la violence à l’égard des enfants- les punitions physiques et humiliantes selon les standards internationaux des Nations Unis. Ceci permettrait l’identification adéquate des cas de punitions physiques et humiliantes, leur jugement et condamnation effective pour un changement positif sur le long terme.
Plaider pour l’élimination du mariage des enfants à travers l’adoption et la mise en effective d’un plan d’action budgétisé. Selon le Sitan, xx fille et xx garçon sont en situation de mariage d’enfant en Côte d’Ivoire. Pour lutter efficacement contre ce phénomène l’Etat de Côte d’Ivoire s’est doté d’une stratégie nationale de lutte contre les VBG et d’un plan d’action national accéléré de lutte contre le mariage d’enfant datant que quelques années. Cependant, ce plan n’a pas encore été adopté par l’état de la Cote d’ivoire et ne dispose pas des ressources financières requises pour sa bonne mise en œuvre. L’état de la Cote d’Ivoire dispose d’une loi, adopté depuis 2018, fixant l’âge légale du mariage de 16 à 18 ans en Côte d’Ivoire. Le respect & la mise en œuvre effective de cette loi, dépend fortement d’une bonne mise en application d’un plan national complet contre le mariage des enfants. Il est donc important que le Gouvernement Ivoirien s’engage & soutienne ce plaidoyer pour impulser l’efficacité de la loi contre le mariage des enfants.
La recrudescence des incidences des activités des entreprises a un impact négatif sur les droits des enfants. En effet, l’augmentation des incidences est due à la prolifération des entreprises se fondant sur la mondialisation des économies. Les pollutions engendrées par les industries à Abidjan sont de natures diverses. Elles peuvent être soit atmosphériques (68%) par dégagement d’odeur après dégradation des matières organiques des effluents, soit tellurique (2%) par infiltration dans le sol, soit hydrique (30%) par contamination du réceptacle. Les pollutions hydriques ont pour conséquences des manifestations atmosphériques. Les eaux usées dégagent des odeurs nauséabondes.
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Les dégagements gazeux confèrent aux zones industrielles des odeurs piquantes à 48%, asphyxiantes à 28%, nauséabondes à 24% et agréables à 7% de Coloration des eaux usées. Depuis la crise du 19 Septembre 2002, Abidjan abrite plus de 85% des entreprises installées en Côte d’Ivoire. Seul 1% des industries d’Abidjan dispose des stations de traitement des eaux usées."
Pour freiner l’impact négatif des activités du secteur privé sur le bien être & la sécurité des enfants, le Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies a élaboré l’observation générale numéro 16 (OG 16) portant sur les obligations des États à amener les entreprises à respecter, protéger et mettre en œuvre les droits de l’Enfant, dans leurs activités. En signant la CDE, la Cote d’Ivoire s’est engagée à exiger les entreprises de prendre des mesures pour la réalisation des droits de l’enfant dans leur activité. Néanmoins, ces engagements n’ont pas encore été matérialisés. Pour lutter efficacement contre les dommages environnementaux, suscités par les entreprises du secteur privé, portant préjudice aux droits des enfants, un plaidoyer pour l’inclusion des droits des enfants dans le code environnemental de la Cote d’Ivoire sera primordial.