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INVESTISSEMENT PUBLIC EN FAVEUR DES ENFANTS

LES CHALLENGES DE L’INVESTISSEMENT PUBLIC EN FAVEUR DES ENFANTS EN CÔTE D'IVOIRE

 

Save the Children qui est une ONG internationale leader dans la protection et la promotion des droits de l’enfant, est installée en Côte d’Ivoire depuis 1996 et a tissé des partenariats autant avec les organisations de la Société civile qu’avec les institutions étatiques, telles que le Ministère de l’Education Nationale, le Ministère de la Santé et du VIH/SIDA et le Ministère de la Promotion de la Famille, de la Femme et de la Protection de l’Enfant. Depuis longtemps, Save the Children investit dans le renforcement de capacités des partenaires (communautés, enfants, enseignants, policiers, militaires, travailleurs sociaux) etc…en organisant des sessions de formations sur différentes thématiques espérant ainsi contribuer à changer la façon dont le monde voie les enfants et apporter un changement positif durable dans la vie des enfants. Les résultats obtenus et les leçons apprises ont permis de notifier que des changements positifs dans la vie des enfants sont possibles. Toutefois, force est de constater que les services sociaux de base rencontrent d’énormes difficultés (matérielles, financières, logistiques, ressources humaines) dans l’exécution de leurs mandats qui est d’apporter un soutien aux familles et enfants vulnérables. Ce qui s’explique principalement par le fait que le gouvernement n'accorde pas suffisamment la priorité aux investissements équitables en faveur des enfants, que ce soit en termes d'allocation budgétaire ou de respect des engagements internationaux en matière de financement. En outre, on constate l’absence de mesures adéquates prises pour lever des fonds de manière à générer des revenus suffisants, notamment en rendant les entreprises responsables du paiement des impôts conformément à la législation nationale.

Toutefois, en vertu de la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant, les enfants et la société civile ont le droit de demander aux acteurs étatiques de rendre compte de leurs actions ou de leur inaction, en particulier lorsqu'il s'agit de fonds publics lorsqu’en plus les engagements internationaux tels que ceux du financement du développement, de l'Agenda 2030 et des processus d'efficacité du développement exigent des parties prenantes qu'elles investissent dans le développement tout en accordant la priorité aux plus démunis, et qu'elles dépensent de la manière la plus efficace et la plus transparente possible. C'est pourquoi cet énoncé du contexte pays dans lequel s’inscrit l'approche commune est formulé de manière à aborder les résultats pour les enfants, le déficit d'investissement, le déficit d'équité, les déficits d'efficience et d'efficacité, ainsi que le déficit de transparence et de participation.

 

L’IMPACT SUR LES ENFANTS ET LES JEUNES

 

Les enfants constituant l'un des plus grands groupes d'utilisateurs dépendant des services publics, les actions et les décisions des gouvernements, ou l'absence de celles-ci, peuvent accroître de manière significative ou compromettre gravement les possibilités de survie, d'apprentissage et de protection de tous les enfants, y compris les plus démunis et les plus marginalisés. Cela signifie que la sous-nutrition et la mauvaise santé des enfants, leur sécurité et leur bien-être, ainsi que les taux d'alphabétisation et de numératie, ne sont pas uniquement des problèmes de santé, de protection ou d'éducation, de sorte qu'investir uniquement dans des programmes sectoriels ne permettra pas de réaliser de réelles percées. Pratiquement toutes les décisions et politiques gouvernementales ont un effet sur la vie des enfants, à la fois immédiat ou à long terme, direct ou indirect, et aucune décision gouvernementale n'est plus profondément liée à ces résultats en matière de bien-être des enfants que les décisions relatives aux fonds publics.

 

OBJECTIFS DE L’APPROCHE

 

Le problème que cette approche commune cherche à résoudre est que les ressources et les revenus nationaux ne sont souvent pas collectés de manière équitable, alloués de manière suffisante ou dépensés de manière appropriée pour réaliser les droits et le bien-être des enfants, et que ces budgets et processus de budgétisation se déroulent dans des systèmes qui manquent souvent de transparence, de responsabilité et de participation (en particulier pour les enfants).

S'appuyant sur près de deux décennies de budgétisation participative pour et avec les enfants, l’approche commune de l'investissement public en faveur des enfants de Save the Children vise à améliorer de manière holistique les budgets et les processus budgétaires des gouvernements, aux niveaux national et périphérique, en matière de santé, de nutrition, d'éducation, de protection et de services de protection sociale de qualité pour tous les enfants, ainsi que leurs autres droits tels que définis dans la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant (CNUDE), y compris le droit de participer, afin que ces fonds publics parviennent là où ils sont le plus nécessaires, y compris à ceux qui sont les plus démunis et marginalisés.

 

COMMENT ABORDONS-NOUS L’APPROCHE ?

S'inspirant des expériences mondiales en la matière, notre approche commune de l’investissement public en faveur des enfants comprend quatre volets, avec l'obligation d'impliquer les enfants en tant que partenaires tout au long du processus, et vise à rassembler les meilleures pratiques dans un programme cohérent et solide.

 Le rôle de l'approche commune est principalement de faciliter, de catalyser, de défendre et de rassembler les organisations et les acteurs qui placent les enfants au premier plan et au centre de l'agenda budgétaire public afin d’influencer les budgets publics et de favoriser la mise en œuvre de politiques et de législations visant à améliorer la santé et la nutrition, l'éducation, la protection de l'enfance, la protection sociale ainsi qu’à faire entendre la voix des enfants dans l'élaboration des budgets. Pour ce faire, elle s'appuie sur les quatre composantes suivantes :

  1. Identifier un problème auquel les enfants sont confrontés et la dimension budgétaire publique correspondante.
  2. Mettre en place une équipe par le biais de partenariats et renforcer leurs capacités en matière de budgétisation publique et de droits de l'enfant.
  3. Analyser et suivre les allocations et les dépenses qui affectent les droits de l'enfant dans les budgets publics.
  4. Influencer le budget et les autres décideurs pour qu'ils apportent des changements en faveur des enfants à travers la mise en œuvre d’un plan de plaidoyer basé sur les évidences